Préparatifs pour la transat retour
Sous la pression de Jean-Marie,
je reprends la plume,
un matin d'insomnie,
un peu dans la brume,
il est cinq heures et demie,
les coqs s'enrhument,
le ciel est si joli
mais le vent de fortune.
Nous avons conservé un petit jardin secret : ce dernier mois passé dans les îles Vierges. Nous ne partagerons que les photos car ces paysages méritent d'être découverts. Nous en avons vu beaucoup cependant ces îles là sont d'une beauté incroyable mais l'on y rencontre malheureusement un peu trop d'américains. C'est tout ce que je vous livrerais de ce paradis, à vous d'en faire votre prochaine destination de vacances.
Juste un aparté pour tous ceux qui ne nous donnent pas de nouvelles. Si vous consultiez le blog frénétiquement, curieux de savoir ce qui nous arrivait, sachez qu'il en est de même pour nous, un petit mot fait toujours plaisir... Si vous ne tenez pas à le faire partager à tous, je rappelle que nous avons une adresse mail perso, si vous n'avez pas le temps ou estimez n'avoir rien à dire alors bottez-vous les fesses un bon coup car ce n'est pas vrai ! Vos nouvelles représentent beaucoup pour nous, faites un effort, au moins un coucou et ça nous encouragera pour narrer la suite de nos aventures et nous donner encore davantage envie de vous retrouver dans la "vraie vie". Terme plutôt inaproprié puisque confrontés quotidiennement à des réalités plus que terre à terre, c'est-à-dire naturelles, vitales ou encore "terre à mer", nous pensons être à fond dans La Vraie Vie.
De retour à Saint Martin, au mouillage de Marigot, en partie française, depuis le 1er juin, nous faisons un Méa Culpa pour toutes ces médisances sur l'île. Nos diverses rencontres avec les gens d'ici, la plupart expatriés de métropole, nous ont largement fait changer d'avis. Il n'en reste pas moins vrai qu'il y fait trop chaud, que c'est trop bétonné, trop bruyant, etc, etc, mais ... certains coins sont beaux et le slogan approprié : "Sint Marteen, the friendly island".
Grâce à notre voiture de location, nous avons pu allier tourisme et préparation du bateau pour notre transat retour. En effet, nous nous aprêtons à "rentrer", pour cela, il faut se préparer à 30 jours de mer pour arriver aux Açores. Là, on reprendra contact avec les éléments terrestres et VOUS, (si vous m'avez écouté, après une si longue coupure, c'est une vraie fête de vous lire !) le temps de se re-poser et nous reprendrons la mer pour 2 semaines pour attacher sérieusement nos amarres dans le nouveau port près de Bordeaux, Port Médoc. Tout cela si les divinités du ciel et de la mer sont clémentes, comme le dit Moitessier dans ses récits de voyage !
Elise nous a quitté le 2 juin, fière de voyager seule, sans ses 2 énergumènes de parents omniprésents qui ont la bougeotte quotidiennement. Elle est arrivée chez ses grands parents à Boiscommun, chargées de souvenirs qu'elle leur a livrés en vrac et des papillons plein la tête (voire les photos de notre visite à la ferme des papillons où nous sommes restés 3 heures avec une petite fille particulièrement attentive !). Depuis, elle retrouve goût à la terre puisqu'elle cultive une parcelle du jardin de sa mamie Angèle.
Papi Jean-Marie est arrivé le 5 juin. Comme nous l'a écrit Francine, nous avons fait échange avec un gros nounours, qui, lui, finit son yop sans broncher. Mais j'informe d'une grande nouvelle, doudou chien est resté à bord, Elise a décrété qu'elle était assez grande pour s'en séparer ! Quant au yop, ce n'est pas dans les restos que nous côtoyons ici que nous avons l'occasion de voir si papi est plus obéissant, en revanche pour la soupe de lambis, la langouste, le cochon de lait, le red snapper (vivaneau), le gigot d'agneau et la côte de boeuf, tout cela au cours du même repas, il s'en sort plutôt bien ! Rassure-toi Caroline, on a bien suivi tes recommandations concernant le Marrakech mais il est fermé alors on est en train de préparer une belle sélection pour tous ceux qui viendront découvrir les belles boutiques et les 36 plages de l'île.
En ce moment, un concours de pêche au gros laisserait André songeur car seules les bêtes dépassant les 300 livres (environ 150 kg) sont gardées, elles sont accrochées sur une sorte d'échaffaudage pour pouvoir être pesées.
Concernant nos tracasseries liées à l'équipement du bateau, elles sont nombreuses et retardent notre départ mais nous nous en occupons sérieusement, sous une chaleur étouffante. En voici une liste, non exhaustive :
- le guindeau (ce qui permet de remonter l'ancre sans trop solliciter nos muscles) - FAIT !
- les voiles, reste plus qu'à les remonter - FAIT !
- monter à nouveau en tête de mât, vérification du gréement, étalonner la girouette, vibration d'une barre de flèche
- moteur principal, vidanges, on verra en métropole pour l'arbre d'hélice qui vibre
- moteur d'annexe, on règlera son compte par 500 mètres de fond, pourvu que les rames ne nous lâchent pas !
- l'annexe à nettoyer, sécher, ranger, collage pour plus tard - FAIT !
- le frigo, problème trouvé, reste à y remédier - FAIT !
- les batteries, va falloir aller au port recharger à bloc - on y est !
- l'éolienne fait vibrer le portique
- l'avitaillement n'en finit pas - reste plus que le PQ et le "pain bateau", commandé, à aller chercher, j'y vais !
- pompe eau de mer - FAIT !
- refixer porte d'un placard avec nouvelles charnières - FAIT !
- toilettes, à surveiller ...
Voilà un aperçu de nos activités avant le grand départ mi-juin. Dans ce beau programme, nous devrions aller plonger en "bouteilles" cet après-midi parce qu'un responsable de club à qui nous avons restitué son portefeuille, nous l'a gentiment proposé. Moi, j'ai mis environ 4 heures à éditer cet article, il faudrait aussi s'occuper des photos et Etienne va devoir consulter la météo ...
A bientôt
Rappelez-vous, Saint-Martin, friendly !