Saint-Martin, escale de choix !

Publié le par Alexandra et Etienne

St- Martin est partagé en deux puisqu'elle est française d'un côté et hollandaise de l'autre. Nous avons choisi d'y arriver par le côté hollandais puisqu'on nous avait annoncé des shipchandlers mieux achalandés.
Le 21 avril, les tracto-pelles de Simpson Bay à Sint-Marteen nous ont acceuillis. Un boucan épouvantable, une eau douteuse, une chaleur intenable et du roulis nous mettent dans l'ambiance. Les formalités de douane effectuées, seul sur son annexe, Etienne s'aperçoit que le moteur le lâche. Le lendemain, nous attendons l'ouverture du pont pour rentrer dans le lagon où se trouvent pas mal de marinas, les accastilleurs et l'eau vaseuse, des fonds que notre sonde nous indique à 10 cm de la quille ... On sent le glauque de la chose. Ne pas s'imaginer l'atoll et son "lagon", nous en sommes loin !
Après une nuit au mouillage, nous décidons de choisir une marina pour s'éviter une trop grande distance à parcourir avec une annexe qui ne pourrait pas tenir le coup. Aucune ne répond à la VHF, on adore ! On s'amarre à un ponton essence, des bateaux de voyage nous avaient annoncé un prix défiant toute concurrence, on a dû se faire avoir ! Le pompiste, s'occupant également des places au port, nous en indique une en nous faisant poireauter le temps de sortir un yacht puis deux et là, manoeuvre bien foirée, une vieille peau de vache sur le ponton, chargée de relever les compteurs d'eau et d'électricité nous assaillent de conseils débiles dans son anglais le plus imbittable. On y arrive, même si Etienne, dans un accés de fièvre, a bien failli me laisser sur le ponton, voulant stopper ces gesticulations ... Elise, en bon moussaillon, a heureusement su me lancer l'amarre ! Ouf, ça bouge plus, seulement pour 40 dollars la nuit, sans électricité, faute d'adaptateur, on a intérêt à ce que les achats, réparations, lessives, ... se fassent vite pour ne rester qu'une nuit. Remarquez, pour ce prix là, nous sommes entourés de beau monde, notre petite coque sale dépareille un peu !
Bilan : pas de lessive, ça ne serait prêt que 2 jours plus tard, une belle pompe dernier modèle (le nôtre ne se fait plus et les 6 mm de différence nous jouent des tours pour la fixer) qu'il a fallu aller chercher à perpet, sous le cagnard en longeant une route très fréquentée, défoncée, sans trottoir, assourdissante et poussiéreuse à souhait. Et tous les menus outils, huiles de vidange ,..., niet. On n'a pas les bons colliers de serrage ni les bonnes vis pour fixer la pompe et cette dernière plus une main, plus un tournevis ne s'engouffre pas dans le minuscule recoin prévu à cet effet, comment faire ? (ben, seulement continuer de faire la vaisselle à l'arrière du bateau et tirer un peu plus d'eau douce de nos réservoirs !). Voulant faire les formalités de sortie auprès des douaniers tant que nous avions un accés à terre plus aisé qu'avec l'annexe, Etienne s'y rend à pied mais les bureaux ferment sous ses yeux à 15 heures alors qu'il est noté dans le guide ainsi qu'à la capitainerie 15h30.
Côté positif : un petit resto bio où les graines et les jus de fruits nous ravissent (même au petit déj) et on fête l'anniversaire d'Etienne dans un mexicain au super décor, avec de supers margaritas, de supers bons plats, de supers serveuses et de supers extra méga moustiques !
On ressortira de ce cloaque le 23 avril pour retrouver nos chères pelleteuses, avec une nouvelle angoisse pour notre principal moteur, celui du bateau cette fois, il émet des vibrations anormales (notre diagnostic plus tard se porte au niveau de l'arbre d'hélice ... un pb d'alignement sans doute). Cependant le soir, nous entendons un concert de rock, pas si désagréable que ça !
Nous irons par la suite du côté français, à Grand Case tout d'abord où le routard signalait son village coup de coeur de Saint-Martin avec le must de la gastronomie et le Patuelli annonçait une escale privilégiée pour les plaisanciers avec un avitaillement bon marché. En ce qui nous concerne, nous dirons plutôt coup de blues et nous n'avons trouvé qu'une épicerie même pas digne de ce nom. Le resto avec menu langouste nous a achevé, dégueu et même pas de bougies a mettre sur le dessert infâme pour Etienne ! Grand-Case n'est qu'une rue bordée de restaurants, de boutiques, de bouis-bouis avec, certes, une longue plage derrière tout cela.
Nous, on préfère l'intimité d'une petite île qui n'est pas encore pourrie par le tourisme. Ici, c'est bruyant, c'est bétonné. Et puis, quand on vient pour des réparations ou un repérage des shipchandlers ou des supermarchés pour la préparation du bateau avant la transat retour, forcément on n'aborde pas l'île avec le regard neuf de celui qui est là pour quelques jours, afin de faire le plein de soleil, de boutiques détaxées dans des mini "Hong-kong" et se prélasser sur les 36 plages de l'île. Vous l'aurez compris, on n'aime pas avoir à penser au retour, ni aux réparations, qui ne sont pas une mince affaire et pourtant, on relativise, nous n'avons pas le mât en travers du bateau comme le trimaran arrivé à côté de nous cette nuit, tiré par un zodiac ! Ne pensez tout de même pas que nous ne souhaitons pas rentrer pour fouler le plancher des vaches ! Nous avons hâte de revoir notre famille et nos amis, de retrouver un confort, des canapés, une télé, une salle de bain, une machine à laver, de l'eau douce à profusion, de l'espace, s'arrêter de tanguer, de se cogner partout, de sentir la moiteur que le sel entretient, de retrouver chacun son intimité, d'arrêter de faire le mulet pour transporter quoique ce soit, de se contorsionner pour chacun des gestes quotidiens qui paraissent si banals à terre ! Alors, après tout ce que l'on a traversé (dans les deux sens du terme), saura-t-on relativiser les autres contraintes qui nous attendent également ?

L'escale a Saint Martin nous a un peu miné le moral ... rien à voir en partie hollandaise a part les casinos, les stores des chinois, et un lagon aux fonds malsains ...puis des jet skis un peu trop bruyants au mouillage à l'îlet Pinel, même le ciel est encombré : parachutes ascensionnels, parapentes, nombreux avions ... sous l'eau, c'est également organisé : snorkeling entre des bouées pour voir des nuées de poissons gavés de mie de pains par des centaines de personnes venues passer la journée sur les transats de l'îlet ...

Nous étions décidés à acheter un moteur hors-bord flambant neuf et puissant à Marigot mais l'ancien ne voulant vraiment pas nous quitter s'est encore fait réparer. A Marigot, ce fut véritablement inhumain, de chercher en vain tout ce dont nous avons besoin, à part des courses effectuées en 2 fois dans des conditions que je n'ai même pas envie de raconter. Heureusement, nous avons retrouvé l'équipage de Marak rencontré à Béquia, il y a 3 mois. Un petit déj, un repas et 2 apéros ensemble, ça permet d'échanger beaucoup sur nos parcours, notre périple, nos ressentis, nos difficultés, nos craintes, nos enthousiasmes et nos ras-le-bol et tous les enrichissements que cette belle aventure nous a permis d'acquérir.

Bref cette escale ne restera pas dans les annales !
Dire que nous allons devoir y revenir, point de départ de notre retour !

Publié dans Escales

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A
Juste un petit mot avant votre depart parce qu'on sait jamais quand ni ou vous arrivez.<br /> Si d'aventure les vents vous poussent un peu plus vers le pays basque n'hesitez pas a vous arreter l'automne y est très clement !!!<br /> Bon courage et profitez bien de vos dernieres semaines de vacances<br /> Bisous
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F
Salut l'equipage d'Equinox,<br /> J'avais perdu les coordonnees du blog... et j'ai rencontre vendredi dernier une personne de ThalesIS (hou la, c'est du boulot ca...) qui m'a rafraichi la memoire!<br /> Apparement vous profitez plainement des iles caraibes. Faites le plein de soleil, parce qu'ici aux Acores (je suis de retour sur Asteri depuis 2 jours), c'est vent, pluie, nuages, ...  mais le paysage est tres sympa (assez sauvage) et les portugais tres accueillants.<br /> On part demain a l'aube, direction La Rochelle.<br /> Bonne continuation a tous, bonne route et bon vent.<br />  <br /> Fabien (ROZO)
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A
à j-2  on trépigne:en fait ça réchauffe avec les quelques degrés que l'on a ici!!la valise de papi jm est prête!!<br /> il faudra prévoir un tricot pour élise, surtout pour l'arrivée à roissy à 6h30.......les cerises et les fraises au nord de la loire font exprés de ne pas mûrir pour attendre élise..........<br /> on attendait les derniers photos des vierges?et la machine à ecrire semble en panne!!                                                BISOUS
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C
je vous confirme! Saint Martin est de plus en plus pitoyable! béton, misère, crasse.... Les jolies plages qui existaient sont toutes privées ou encerclées de lotissement et de béton..... c'est dommage car c'était une ile sympa il y a qques années....<br /> là bas c'est casino, boites et concert: vie nocturne quoi!!<br /> par contre j'ai un (et un seul!) super resto à vous conseiller, c'est "le Marakech", c'est marocain: excellent, avec des décors sublimes, des tentures, tout comme là bas! on y est allé il y a 10 ans (voyage de noces!) et retour en septembre 2005 (voyage d'au revoir de chloé!) et toujours aussi excellent!<br /> c'est "rue de Hollande", de l'exterieur ça fait pas top mais dedans c'est extra!<br /> Bon, bien, profitez bien de vos dernières semaines!!<br /> bisous à vous 3!<br />  
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G
Je vais essayer de moyenner sur ce blog...<br /> (Merci à tonton Daniel et à l'autre Papy)<br /> Pour les jeunes, ça se bouscule, mais ça ne saurait durer.<br /> La prochaine escale sera forcement plus accueillante.<br /> Toutes les forces morales et physiques emmagasinées jusqu'à présent devraient permettre de  surmonter ces tracasseries.<br /> Sommes nous les seuls à espérer secrètement utiliser et profiter de votre énergie après votre retour ? Soyez sympas, thésaurisez. Tout se partage d'après les Shadoks...Même les pompes !<br /> Papy gérard 
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